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Torre de Babel Ediciones

Prajna Paramita Hrdaya. Sutra du coeur. Trad. Léon Feer. 1883

PRAJÑÂ PÂRAMITÂ HDAYA

Fragments extraits du Kandjour

Traduits du tibétain par M. Léon Feer

Annales du Musée Guimet – tome cinquième

Paris – Ernest Leroux, Éditeur – 1883  (pp. 176-179)

Le Sûtra intitulé Prajñâ-pâramitâ-hṛdaya, «le cœur (ou l’essence) de la science transcendante,» est un des résumés les plus courts de la Prajnâ-pâramitâ qui, sous le titre tibétain abrégé Çer-phyin, forme la section IIdu Kandjour, et correspond à l’Abhidhamma du canon pâli. Je crois même que c’est le traité le plus court de toute cette section (si toutefois l’on excepte cet ouvrage unique per sa brièveté qui se réduit à la lettre A). La «science transcendante» y est condensée en vingt-cinq propositions ou phrases; aussi lui donne-t-on le second titre de «Prajñâ-pâramitâ en vingt-cinq Çlokas».

Au point de vue de la composition, ce texte se distingue par cette particularité, dont il existe, du reste, des exemples assez nombreux, que l’enseignement y est donné, non par le Buddha lui-même, mais par un tiers, le Buddha étant présent et donnant son approbation, après avoir dormi ou profondément médité pendant la leçon. L’enseignement est donné par Avalokiteçvara, le Bôdhisattva patron du Tibet: il est spécialement adressé à Çâriputra, un des deux principaux disciples du Buddha. On ne pouvait pas souhaiter deux interlocuteurs plus éminents.

Quant à la nature, cet enseignement se distingue par un nihilisme poussé aux dernières limites: les quatre vérités elles-mêmes y sont niées.

Nous donnons ce texte comme un spécimen de la section Prajñâ-pâramitâ. Il se trouve dans le XXI volume de cette section, intitulé: Sna-ts’ogs («Divers») et est le troisième des ouvrages de grandeur variable que renferme ce volume: il est répété dans le Rgyud, soit à cause de l’importance qu’on lui attribue, soit à cause des mantras qui y sont cités, et se trouve dans le volume XIde cette section, où il occupe également la treizième place (1). Voici la traduction:

Çer-chin XXI, 13. — Rgyud XI, 13° (folios 92-94).

En langue de l’Inde: Arya-Bhagavali-prajñâ-pâramitâ-hṛdaya-Màhâyâna-Sûtra

En langue de Bod: phags-pa Bcom-dan-das-ma Çes-vab-kyi pharol-tu phyin-pai sñing-po jes-bya-va theg-pa chen-poi mdo

(En français): «Sublime sûtra de Grand Véhicule, intitulé: Essence de la bienheureuse science transcendante

Adoration à la science transcendante: Voici le discours que j’ai entendu une fois. — Bhagavat résidait à Râjagṛha sur le mont Gṛdhrakûta avec une grande assemblée de Bhixus, une grande assemblée de Bôdhisattvas.

En ce temps-là, Bhagavat, après avoir dit l’exposé de la loi, intitulé : «l’illumination de la profondeur(2),» s’était absorbé dans l’extase Samâdhi.

Alors le Bôdhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara contemplait l’exposé de la loi, intitulé: Illumination de la profondeur [et dans les cinq aggrégats, il contemplait le vide par sa nature propre (3)].

Ensuite, par la puissance du Buddha, l’àyuṣmat Çâriputra adressa ces paroles au Bôdhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara: Si un fils de famille ou une fille de famille a le désir d’être versé dans cette profonde science transcendante, que faut-il lui enseigner?

A ces mots, le Bôdhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara parla ainsi à l’Âyusmat Çâriputra: «Çâriputra, le fils de famille ou la fille de famille qui a le désir d’être versé dans cette profonde science transcendante doit apprendre ceci; c’est que les cinq Skandhas sont vides par leur nature propre. Comment sont-ils vides par leur propre nature? La forme est précisément le vide, et le vide est précisément la forme. La forme n’est pas distincte du vide, et le vide n’est pas distinct de la forme. Il en est de même de la perception, de la conscience, des Sanskâras, de la discrimination(4). C’est ainsi, Çâriputra, que toutes les lois sont le vide par leur propre nature, n’ayant pas de signes distinctifs, n’étant sujettes ni à la naissance, ni à la production, ni à l’obstruction, ni à la souillure, ni à l’exemption de souillure, ni à la diminution, ni au parfait accomplissement.

Par conséquent, Çâriputra, dans le vide, il n’y a ni forme, ni perception, ni conscience, ni Sanskâras, ni discrimination; — ni œil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni esprit(5); — ni forme(6), ni son, ni odeur, ni saveur, ni toucher, ni loi;— ni élément de l’œil,— ni élément de l’esprit(7), ni élément de la discrimination de l’esprit. — D’où il suit qu’il n’y a ni ignorance, ni destruction de l’ignorance, — ni vieillesse et mort, ni destruction de la vieillesse et de la mort(8); il n’y a ni douleur, ni origine, ni empêchement, ni voie; — ni connaissance, ni obtention, ni non-obtention.

En conséquence, Çâriputra, puisqu’il n’y a [pour les Bôdhisattvas(9)] ni obtention, ni non-obtention, c’est en se réfugiant dans la Prajñâ-pâramitâ, et en s’y tenant que l’esprit n’ayant plus de support(10), étant exempt de frayeur, supérieur à toute transgression, (le Bôdhisattva) obtient le Nirvana. C’est en se tenant ferme (sur ce terrain) que, [dans les trois périodes(11)], les parfaits et accomplis Buddhas réfugiés dans la Prajñâ-pâramitâ ont obtenu la Bôdhi parfaite et accomplie au-dessus de laquelle il n’y en a pas.

En conséquence, Çâriputra, il faut apprendre le mantra de la Prajñà -pâramita, le mantra de la science, le mantra sans supérieur, le mantra égal et sans égal, le mantra qui calme toutes les douleurs, le mantra efficacement et non vainement approprié à la Prajñâ-pâramitâ, savoir: Gatè, Gatè; — Pârangate; — Pârasangate ; —Bodhisvâha. Voilà, Çâriputra, comment le Bôdhisattva Mahâsattva doit prendre son refuge dans la Prajñâ-pâramitâ.

Alors donc, Bhagavat, s’étant, à cette heure même, réveillé de cette Samâdhi, donna son approbation au Bôdhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara, par les mots: Bien! bien! Fils de famille, c’est bien cela! Fils de famille, c’est bien cela! C’est ainsi, comme tu l’as expliqué, que cette Prajñâ-pâramitâ a été déclarée par tous les Tathâgatas, Arhats, parfaits Buddhas.

Ainsi parla Bhagavat; le noble (ârya) Bôdhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara transporté, et ces Bhixus et ces Bôdhisattvas Mahâsattvas, et toute cette assemblée qui comprend tout le monde avec ses Devas, hommes, Asuras, Gandharvas, louèrent hautement le discours de Bhagavat.

Fin de l’essence de la sublime (ou bienheureuse, selon le tibétain) Prajñâ-pâramita en vingt-cinq (Çlokas).

NOTA. — La mention des vingt-cinq (çlokas) ne se trouve que dans le texte sanskrit (de l’édition polyglotte, le seul que je connaisse), les diverses traductions ne la renferment pas. Cette circonstance jointe à ce fait qu’il existe un texte spécial intitulé: la «Prajñâ- pâramita en vingt-cinq çlokas » (Çer-chin; Sna-ts’ogs, 12°), donne lieu de croire que la mention dont il s’agit est supposée et n’appartient pas réellement à ce texte.

__________

(1) Il en existe une édition polyglotte renfermant le texte sanskrit accompagné des traductions tibétaine, chinoise, mandchoue, mongole.

(2) Gambhîra-avabhâso en sanskrit. Il devrait exister un traité de ce nom; mais il n’est pas dans le Kandjour, du moins isolément et sous ce titre. L’expression a été citée p. 170,I. VII, en remontant.

(3) Manque dans le sanskrit.

(4) C est-à-dire qu’il faut répéter, pour chacun de ces termes, ce qui a été dit du premier: la forme. Nous avons déjà dit que cette forme, c’est le corps. Pour les mentions antérieures des cinq Skandhas, V. p. 124-6 et 145.

(5) Les cinq premiers de ces six termes ne sont que les noms des portions du premier Skandha («la forme») ; le sixième doit, au contraire, représenter les quatre autres Skandhas.

(6) Ici le mot «forme» désigne non plus, comme tout à l’heure le corps, l’organisme, mais les formes perçues par l’organisme, la vue. Il est pris dans l’acception où nous le prenons nous-mêmes.

(7) Entre «élément de l’œil» et «élément de l’esprit», il faut rétablir: par la pensée les termes cités plus haut, «oreille, etc.», en rapport avec le mot «élément».

(8) «L’ignorance» est le premier, «la vieillesse et la mort» le douzième terme, du Nidâna: il faut ici encore rétablir les termes intermédiaires qui sont sous-entendus pour abréger.

(9) Manque dans le sanskrit.

(10) «D’obscurité,» selon une autre leçon. Il y a dans cette phrase plusieurs variantes qui en attestent a la fois l’importance et la difficulté. Nous ne pouvons entrer dans les discussions qu’elles soulèvent.

(11) Il n’est pas question de ces trois périodes dans le texte sanskrit.

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